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« D’ombre et de Lumière »

Un conte de fée fantastique à écouter !

Conte de fée en français audio à écouter

Pendant tout l’été, Epopia (en partenariat avec le podcast « les p’tites histoires ») vous propose une série de 8 histoires et contes audio pour enfants ! Découvrez ci-dessous le podcast « D’ombre et de Lumière » suivi de l’histoire au format texte.

Des podcasts proposés par Epopia, le jeu qui fait lire, écrire et rêver les 5-10 ans !

Epopia transmet le plaisir de la lecture et de l’écriture aux enfants de 5 à 10 ans. Découvrez ce jeu littéraire qui a déjà fait lire et écrire avec passion plusieurs dizaines de milliers d’enfants dans le monde entier !

Je découvre le concept !

Synopsis : Nao, Myrtille et Barnabé rencontrent par hasard une étrange enfant-fée. Vivant dans l’ombre elle rêve de se rendre dans le Monde Lumineux pour s’y faire des amis. Les trois amis parviendront-ils à l’y aider ?

Nao, Myrtille et Barnabé vivaient dans un immeuble pareil à cent mille autres, à une exception près : ses couloirs étaient parcourus de portes magiques qui s’ouvraient sur d’autres mondes. Des mondes qu’ils étaient sur le point de découvrir…

– Pfff j’en ai marreuhhh ! ronchonnait Barnabé.
– Qu’est ce qui ne va pas ? lui demanda Nao.
– Je m’ennnnnuie teeeeellement !
– On pourrait faire une partie de dominos ?
– On en a déjà fait trois hier…
– On pourrait passer la porte magique de la Savane et jouer à cache-cache avec les ouistitis ?
– Ça aussi, on l’a déjà fait ! Pffff ! On tourne en rond depuis trois semaines. C’est toujours la même chose : les mêmes jeux, les mêmes sorties…

– Il est de mauvais poil ce matin ! dit Myrtille, qui venait d’arriver. Je sais ce qui pourrait te sortir la tête de ton nuage tout gris : aller cueillir des Afolites-qui-Louchent. Ce sont des champignons. J’en aurai besoin pour mes potions. Ça te dit ? À moins que, comme le reste, tu ne trouves ça putride ?, le titilla- t- elle en lui ébouriffant les cheveux.
– Mouais, pourquoi pas. De toutes façons, y’a rien d’autre à faire.

Nos trois amis passèrent la porte magique et se retrouvèrent dans une belle forêt verdoyante. Les oiseaux gazouillaient, un vent doux faisait danser les feuilles. Un renardeau fila se cacher dans les fourrés.
– Ahhh on n’est pas bien là ? se réjouit Myrtille.
– Non, je ne vois pas de champignons. Va encore falloir marcher. C’est pas comme si on avait fait une promenade avant hier et une autre la semaine dernière.
– Allez, partons à la recherche de ces farceurs de champignons qui se cachent pour enquiquiner Barnabé ! plaisanta Nao.

Ils farfouillèrent dans la forêt.
– Oh, il y en a tout plein là ! Même qu’ils forment un cercle ! Que c’est rigolo ! se réjouit enfin Barnabé.
– Un cercle…UN CERCLE ! Barnabé le ne les cueille pas ! hurla Myrtille.

Elle se précipita vers lui alors qu’il entrait dans le cercle. Trop tard. Barnabé disparut devant elle.
Nao rejoignit Myrtille, alerté par le brouhaha.
– Mais où est passé Barnabé ?
– Il est entré dans le rond de sorcières ! On va devoir le chercher maintenant !
– Ce machin, là ? C’est juste un cercle de champignons !
– C’est un portail qui mène vers un monde mystérieux ! Il risque d’y rester bloqué. On n’a pas le choix. Viens !

Myrtille prit Nao par la main. Ils pénétrèrent dans le cercle et ils disparurent à leur tour.
– Il fait tout noir ici ! chuchota Nao.
– Aïeuhhh, mais fais attention !
– C’est toi Barnabé ?
– Bah oui que c’est moi !

Myrtille alluma son pinceau magique. Une faible lueur en jaillit.
– On dirait une sorte d’abris…oh regardez, ça bouge sous le tas de journaux là…
– On va voir ? proposa Barnabé en s’approchant du monticule.
– Ne fais pas ça, on ne sait pas ce qui s’y ca…

Trop tard. Barnabé souleva un journal et « Hiiiiiiiii ! » une fillette hurla.
– Mes amis ! Mes nouveaux amis ! Je suis trop contente ! Mon rêve s’est réalisé ! se réjouit-elle en sautant partout dans l’abri de fortune.
– Tu es rigolote toi ! Mais de quoi parles-tu ? demanda Myrtille.
– Bah, vous êtes mes nouveaux amis pour la vie! On va trop s’amuser!

Myrtille l’interrompit gentiment :
– Je suis désolée ! Malheureusement, on ne pourra pas rester ici avec toi « pour la vie ». On devra rentrer ce soir !
– Bah on pourrait reviendre demain ? proposa Barnabé.
– Oh ouiiii, ça serait tip top génial ! se réjouit la petite fille.
– On ne pourra pas. Un tel portail ne reste ouvert qu’une journée. Si on le loupe, on restera bloqués ici jusqu’à ce que le prochain s’ouvre : dans 100 ans !
– Alors, emmenez-moi avec vous ! supplia la fillette.
– Désolée, ça non plus, on ne le peut pas.
– Et pourquoi ? On ne va pas la laisser là quand même ! s’énerva Barnabé.
– On ne peut pas l’emmener, Barnabé, parce qu’elle appartient à ce monde. C’est ici qu’elle se fera des amis !

La petite fille pleura :
– Mais… mais… je ne veux pas rester ici, moi ! C’est vrai que je suis une enfant-fée de l’ombre. Je… je suis née ce matin dans une rose noire. Mais après ma naissance, je suis allée découvrir le monde qui m’entourait et tout était sombre, triste et me fichait sacrément la frousse. Alors vite, j’ai pris tous les journaux que j’ai trouvés et je me suis construit cette cachette, pour me protéger de cet endroit obscur et angoissant. Moi ce que je voudrais, c’est aller dans le Monde Lumineux. C’est si beau là-bas ! Et puis je suis sûre que je m’y ferais des tas d’amis !
– Mais pourquoi que tu n’y vas pas alors ? lui demanda Barnabé.
– Je ne peux pas y aller ! Regardez !

Elle leur montra l’article d’un journal et en lu une partie :
« Pour rappel, il est interdit aux habitants du Pays des Ombres de se rendre dans le Monde Lumineux, sous peine de voir leur peau se recouvrir d’écailles sous le soleil. »

– Je ne veux pas finir transformée en lézard !
– Et il n’y a pas un moyen pour toi de survivre là-bas ? La questionna Nao.
– Et bien dans un autre article j’ai lu que, dans le Monde Lumineux, vit le Papillon-Tailleur. Il fabrique des tas de costumes spéciaux. Il pourrait sûrement me faire un habit de fils de lumière ! Grâce à lui je pourrais vivre sous les rayons du soleil sans risquer de me transformer !

– On pourrait l’aider les amis ! On pourrait aller chez le Papillon ! proposa Barnabé.
– On ne connaît pas les dangers qui règnent ici. Et qui nous dit qu’il ne va pas nous arriver des broutilles en chemin ? Je veux bien rester un peu pour jouer ici mais Myrtille a raison : ensuite, nous devrons prendre le portail pour rentrer chez nous, dit Nao.
– Bouhouhou… ma vie est vraiment trop triste ! se lamenta la fillette.

Cette phrase résonna dans la tête de Barnabé. Lui aussi se languissait dans l’immeuble. Personne mieux que lui ne pouvait tant la comprendre.
– Moi, je reste pour l’aider. L’amitié, c’est plus important que tout. Entre amis, on doit se presser les coudes !
– Barnabé n’a pas tort, Myrtille, tu ne crois pas ? OK, je reste pour t’aider ! dit Nao.
– Oh zut et crotte de bique, d’accord ! Mais qu’on ait réussi ou non, en fin de journée, on filera ! Foi de sorcière ! Tu t’appelles comment toi, au fait ?
– Ciboulette ! dit la petite fille en riant.
– Je suis, Barnabé, preux chevalier-en-herbe. Voici Nao, conteur de rêves, et Myrtille, apprentie- sorcière !

Ciboulette leur tendit une carte qu’elle avait découpée dans l’un des journaux. D’un côté, le Monde Lumineux. De l’autre, Le Pays des Ombres.
– Nous, on est ici. Voilà le chemin le plus court : il faudra traverser la ville, puis passer par la forêt.
– Il y a une sacrée trotte ! Partons sur-le-champ ! N’oublions pas que nous devons être de retour en fin de journée, dit Myrtille.

Nos quatre amis partirent à l’aventure. Sur leur chemin, tout paraissait lugubre. Les maisons étaient taillées dans les rochers et avaient des formes bizarres. Le sol était noir comme de la cendre. Des yeux brillaient dans la pénombre. Des êtres poilus et difformes leur souriaient de leurs dents pointues.
– Ça me fiche la chair de poulet ! chuchota Barnabé. Je comprends que tu n’aies pas envie de rester ici !
Soudain, des bruits de pas se firent entendre derrière eux.
– Une araignée ! Une araignée GÉANTE !

La bête monstrueuse se dirigeait vers eux à vive allure, tout en poussant de petits cris stridents.
– Elle fonce droit sur nous ! Vite ! Fuyons !
Ils prirent leurs jambes à leur cou et coururent aussi vite qu’ils le purent pour tenter de lui échapper. Mais…
– Au secours ! Attendez- moi ! Je m’enfonce ! hurla Nao.
– Moi aussiiii ! Mais quoi que c’est que ça ? cria Barnabé.

Myrtille tenta de jeter un sort :
– Jus de citrouille et doigts de pieds, que mes amis soient libérés.
Bave de grenouille pustuleuse ! Ça ne marche pas !
– L’araignée s’approche de nous ! Oh non ! Je ne veux pas finir dans son bidou ! hurla Barnabé.

L’abominable bestiole s’était placée au-dessus de nos aventuriers piégés dans une soupe visqueuse. Elle ouvrit grand la bouche et cracha des fils de soie.
– Nooooonnn ! Elle va nous mangeeeer !
L’araignée n’en fit rien. Elle se contenta de bouger la tête.
– Oh, j’ai compris : elle veut nous aider ! Accrochez-vous ! cria Nao.
Ils saisirent les fils et la gigantesque araignée les extirpa du danger.

– Finalement, je crois que je préfère m’ennuyer un peu, parfois, plutôt que de vivre des trucs comme ça, pensa Barnabé en se décrassant.
– Beurk, c’est super bizarre comme texture, on dirait…, commença Myrtille.
L’araignée leva une patte et la pointa vers un panneau « Attention Sables Morvants »
– Yeeeuuurk ! hurlèrent-ils en cœur. Ce qui la fit sourire.
– Désolée de vous avoir prise pour un monstre Madame. Merci de nous avoir sauvés ! Mais ce n’était pas sur ma carte ça, dit Ciboulette, on doit se rendre ici nous. Tout est fichu alors ! On ne pourra jamais traverser ces marécages !
Des larmes coulèrent sur son visage.
– On va trouver une solution ! Myrtille, tu peux pas nous fabricationner un tapis volant ?
– Non, mon pinceau magique est plein de morve. Faut que je le nettoie et ça va prendre du temps !

Tout à coup, l’araignée saisit les quatre amis et les plaça sur son dos.
– Je crois bien qu’elle propose de nous emmener ! dit Nao.
– Oh, vous feriez ça ? Ce serait super chouette Madame l’Araignée ! se réjouit Ciboulette en séchant ses larmes.

De fil en fil, de saut en saut, ils parcoururent ainsi la longue distance qui les séparait encore du Monde Lumineux.
Arrivés à la frontière, un univers féerique se peignait devant eux : un soleil majestueux projetait ses rayons sur un paysage magique. On y voyait, par ici, des champs verdoyants et des fleurs aux milles couleurs, et par là, des arbres sinueux et des ruisseaux brillants.

– Moi, je dois m’arrêter là. Madame Araignée aussi.
S’il vous plaît, trouvez le Papillon-Tailleur. Il habite au bout de ce chemin, d’après ma carte, leur dit-elle en pointant du doigt un chemin qui zigzaguait entre des champs de blé.
– Dépêchons-nous : le temps file, dit Myrtille.

Ils empruntèrent le chemin. Une douce odeur fruitée embaumait l’air et un vent rafraîchissant soufflait dans les hautes herbes. Ils marchèrent un petit moment mais aucune trace de la maison du Papillon. Soudain, au milieu d’un champ de blé, ils virent des enfants-fées de lumière jouer.
– Je vais leur demander le chemin !
Myrtille s’en approcha. Ils étaient vêtus d’habits étincelants et chantonnaient.
– Excusez-moi, je cherche le Papillon-Tailleur, pouvez-vous me dire où il habite ?
– Le Papillon-Tailleur ? Hi hi ! Il faut tourner à droite après le champ de coquelicots et traverser le ruisseau, puis vous verrez sa maison ! Hi hi hi !
Myrtille remercia les enfants-fées de lumière et rejoignit ses amis, tout en se demandant pourquoi ils ricanaient dans son dos.

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Quelques instants plus tard, ils virent la maison. Elle était formée de milliers de fleurs multicolores et semblait toucher les nuages. Ils sonnèrent. Un elfe vint leur ouvrir et les mena auprès du Papillon-Tailleur. Il était assis sur un trône d’or, au milieu d’une galerie dans laquelle étaient exposés des centaines de costumes plus extravagants les uns que les autres.
– Ce sont mes œuvres. Magnifiques, n’est-ce pas ? Chaque costume m’a demandé des milliers d’heures de travail. Que puis-je pour vous ? les questionna le Papillon.

Barnabé lui expliqua la raison de leur venue. À peine eut-il terminé que l’être magique se mit à rire à ailes déployées :
– Ha ha ha ! Moi, aider une habitante du Pays des Ombres ? Et de plus, gratuitement ? Ha ha ha ! Jamais ! Comment avez-vous pu ne serait-ce qu’imaginer cela ? À moins que… GARDES, attrapez- les !
Les elfes-archers les saisirent.

– Vous êtes venus m’espionner, c’est ça ? Vous voulez obtenir mes secrets de fabrication, j’en suis sûr !
– Mais non, nous voulons juste un costume de lumière pour notre amie ! se défendit Barnabé.
– Silence ! Le Pays des Ombres n’est que noirceur et hypocrisie ! Votre venue ne peut être dénuée de mauvaises intentions ! Enfermez ces enfants sournois !

Sans bien comprendre comment ils s’étaient retrouvés là, ils se réveillèrent quelques instants plus tard dans un endroit étrange de forme ovale. Aucune ouverture ne s’y dessinait.
– On est où là ? questionna Barnabé.
– On dirait…. non ! Ce n’est pas possible ! On est dans un cocon ! s’affola Myrtille.
– Pfff on est dans de beaux draps maintenant, se plaignit Barnabé.

Il songea qu’au final, les moments d’ennui qu’il avait passés dans l’immeuble ces trois dernières semaines étaient « vachement plus sympathiques » que de vivre de telles mésaventures. Il commença même à les regretter.
– Il doit bien y avoir une issue ! Minuit approche, il faut qu’on sorte de là ! s’affola Nao.
– C’est complètement dingo. On dirait que quelque chose l’a carrément tissé autour de nous, ce cocon ! remarqua Barnabé.
– Tisser ? Mais oui, c’est ça ! Et ce qui a été fait peut être défait !
Nao s’approcha de l’une des parois et saisit quelque chose.
– Voila! Je l’ai !
– C’est quoi ? le questionna Myrtille.
– Un bout de fil !

Les trois amis se placèrent l’un derrière l’autre et tirèrent de toutes leurs forces dessus.
Petit à petit, un trou se forma, et devint de plus en plus gros. Ils détricotèrent le cocon jusqu’à ce que…
– Alerte. Alerte. Les prisonniers s’échappent !
Les elfes-archers les avaient repérés. Ils les visaient à présent avec leurs flèches !

Alors qu’ils se faufilaient hors du cocon, Barnabé remarqua :
– Hé les amis, le fil qu’on a enlevé, il est solide et doré. C’est pas de ça dont aurait besoin Ciboulette pour son costume ?
– Bien vu Barnabé !

Rapidement, Barnabé continua de détricoter le cocon tandis que Myrtille et Nao tentaient d’empêcher les elfes d’avancer en leur lançant tout ce qui leur passait sous la main : cailloux, épis de blés, branches…
– Dépêche-toi Barnabé ! Nous n’avons plus de munitions !

Il venait de glisser le fil dans son coussinours quand Myrtille hurla :
– J’ai une idée ! Accrochez- vous à mon chapeau !
Chapeau magique,
Transporte-nous dans les airs
Gonfle-toi tel une montgolfière !
Ainsi que l’ensorcela Myrtille, son chapeau emporta nos trois amis loin de leur prison dorée.
– Ouf, on l’a échappé belle, dit Barnabé. Mais je croyais que ton pinceau magique ne marchait plus ?!
– Apparemment, il a eu le temps de sécher sous le soleil.
– On a eu une sacrée chance !
– Ou pas ! Regardez là-bas !

Des elfes-archers les attendaient à la limite des deux mondes ! Plus nombreux que jamais, ils pointaient leurs flèches sur nos trois amis.
Tout semblait perdu quand….
… SPLACH les vilains furent emprisonnés dans une gigantesque toile d’araignée gluante !
– Madame Araignée ! Ha ha, elle ne les a pas loupés ! rigola Barnabé.
Ils en profitèrent pour traverser la frontière et disparurent dans la forêt avec Ciboulette et l’araignée.

– Alors, alors, vous avez mon costume, hein ?! s’excita la fillette en sautillant partout.
– Beh euh, non, enfin… si… enfin, pas vraiment… marmonna Barnabé.
– Comment ça ? fit Ciboulette. Les larmes lui montaient aux yeux.
– Les elfes là-bas, nous ont pourchassé parce qu’on s’est échappés d’une prison dans laquelle le Papillon nous avait jetés ! Il a refusé de nous aider ! Désolé, on n’a pas le costume, on a seulement réussi à ramener du fil de lumière. On pourrait t’aider à le coudre ?! dit Barnabé en tirant les fils de son coussinours.

Elle les regarda avec tristesse.
– Moi, je ne sais pas coudre. Et puis vous, vous devez bientôt traverser le portail. Merci quand même d’avoir essayé…
Ils s’apprêtèrent à repartir, déçus. Quand ils virent tout à coup l’araignée en train de tisser le costume !

Elle filait, filait, filait à toute allure.
– Mais oui, si elle est capable de tisser des toiles d’une grande complexité, un costume, ce n’est rien pour elle ! s’extasia Nao.
En moins de temps qu’il n’en faut pour dire OUF, la combinaison de lumière était prête.
Ciboulette était plus heureuse que jamais. Elle fit un énorme bisou sur la joue de l’araignée pour la remercier et enfila le costume. Elle brillait de mille feux.

– Je suis si contente ! Je vais enfin me faire des amis ! Vous venez avec moi ? Ce sera chouette, allez !
Myrtille regarda l’heure.
– Il nous reste peu de temps avant la fermeture du portail et je pense que nous ferions mieux de rester ici, vu ce qu’il s’est passé ! On t’attendra et on rebroussera chemin si tu n’es pas là lorsque la lune apparaîtra !
– D’accord !

Ciboulette les remercia, les salua et se précipita vers le Monde Lumineux, sous le regard heureux de nos trois amis. Seule l’araignée laissa perler une larme.
– Tu es triste car tu l’aimes bien, hein ? lui dit Barnabé.
Elle acquiesça.

Un petit moment se passa sans voir la fillette revenir. La lune apparut dans le ciel : il était temps de rebrousser chemin. Alors qu’ils se hissaient sur Madame Araignée, ils entendirent au loin :
– Attendez, attendez-moi !
Ciboulette se précipitait vers eux, les larmes aux yeux.
– Tu as l’air toute triste ! Il s’est passé quoi ? demanda Barnabé.
– Nous devons nous dépêcher de rentrer, le portail va se fermer. Grimpe, tu nous raconteras ça en route ! proposa Myrtille.

Ciboulette leur expliqua :
– Je ne suis pas triste. Je pleurais parce ce que j’avais peur que vous soyez partis sans moi ! Dans le Monde Lumineux, j’ai rencontré des enfants-fées de lumière. On a joué à plein de jeux. On s’est bien amusé. Et puis, c’est si beau là bas ! Mais, pendant que j’y étais, je ne me sentais pas bien. Quelque chose clochait. Tout à coup, j’ai vu quelque chose scintiller entre les feuilles : c’était une toile d’araignée. Et j’ai compris! J’ai compris que des amis, des VRAIS amis, j’en avais déjà !
– Ah bon, qui ça ? la questionna Barnabé, surpris.
– Vous et Madame Araignée ! Vous, vous avez pris des risques pour moi, alors que vous ne me connaissiez même pas. Vous avez affronté un monde inconnu, vous avez été faits prisonniers ! Et Madame Araignée, elle m’a rassurée. Elle a patienté avec moi dans la forêt. Elle nous a même sauvés des sables morvants et transportés jusqu’ici, sans que personne ne lui ait rien demandé !
Les quatre amis se serrèrent affectueusement dans les bras et Ciboulette câlina l’araignée, qui était plus heureuse que jamais.

Sur le chemin du retour, la fillette observa avec attention le paysage et les gens qui peuplaient le Pays des Ombres. Elle se rendit compte que les maisons taillées dans les rochers étaient plus drôles qu’effrayantes, avec leurs toits pointus qui ressemblaient à des chapeaux de sorcière. Elle remarqua que les arbres tortueux étaient majestueux. Elle comprit que les êtres poilus ne voulaient pas les effrayer mais qu’ils les saluaient amicalement. Elle vit que sur le sol, des enfants avaient en réalité dessiné de gigantesques marelles.

Elle se dit que la beauté et la gentillesse existaient même dans l’obscurité.
Et pour la première fois de sa vie, elle se sentit chez elle et à sa place.
De retour à son logis, elle remercia une dernière fois Myrtille, Nao et Barnabé de lui avoir fait réaliser tout cela. Nos trois amis furent aspirés dans le portail qui se referma derrière eux.
Depuis ce jour, Barnabé ronchonne toujours et rêve parfois d’être ailleurs. Mais il a appris une chose essentielle : il peut y avoir de la lumière même dans les jours sombres.

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